GPU : embarquement immédiat vers le VDI

GPU et VDI

La virtualisation du poste de travail a beaucoup d’avantages. Mais pour garantir une bonne expérience utilisateur, une infrastructure solide est requise. Longtemps réservé aux applications graphiques les plus exigeantes, le GPU est aujourd’hui un allié inestimable pour tous les environnements VDI.

Un poste utilisateur simple à administrer, accessible en mobilité tout en restant sécurisé, la virtualisation du poste de travail a tout pour séduire les DSI. Mais elle réclame une infrastructure capable d’exécuter dans de bonnes conditions les applications des utilisateurs, sous peine de voir l’adhésion de ces derniers fondre comme neige au soleil en raison d’une expérience de mauvaise qualité. L’arrivée de Windows 10 et de son environnement graphique plus riche a renforcé cet état de fait. Comme le montre une étude publiée par l’éditeur Lakeside Software, des applications courantes de productivité, comme la suite Microsoft Office ou les navigateurs web, exploitent de plus en plus l’accélération graphique améliorer l’expérience utilisateur. Plus de la moitié des professionnels utilisent au moins une application nécessitant une accélération graphique. Heureusement, il existe aujourd’hui une technologie accessible au plus grand nombre pour répondre à ce besoin croissant : le GPU.

L’accélération graphique pour tous

Le GPU (Graphics Processing Unit ou processeur graphique) est donc une unité de calcul, installée sur une carte graphique ou intégrée au processeur central, dédiée spécifiquement aux traitements graphiques. Pendant longtemps, il a été l’apanage des spécialistes de CAO, de l’édition vidéo ou encore de l’ingénierie, dont les applications exigeaient des ressources plus importantes. Comme on l’a vu, ils ne sont désormais plus les seuls. La quatorzième génération de serveurs Dell EMC PowerEdge fait donc la part belle au GPU. En plus d’intégrer les nouveaux processeurs Intel Xeon Scalable, ils supportent trois GPU NVIDIA Tesla M10. Et ces trois puces vont vous permettre d’embarquer tous vos utilisateurs vers le VDI.

Microsoft a lui aussi pris en compte cette évolution. Son système d’exploitation Windows Server 2016 a vu évoluer la technologie de virtualisation des postes de travail Remote Desktop Services (anciennement Terminal Server). Cette dernière permettait déjà de partager un GPU physique entre plusieurs utilisateurs grâce à la mise en place de vGPU, ou GPU virtuels. Désormais, le composant RemoteFX peut prendre en charge davantage d’applications grâce au support des API OpenGL et OpenCL.

100 postes sur 2U

L’analyste Principled Technologies a mesuré les gains offerts par cette nouvelle infrastructure en comparant un serveur 14G Dell EMC PowerEdge r740xd à son équivalent de la précédente génération, le r730, qui ne peut supporter que deux GPU. À 100 % de leur capacité, les Tesla M10 peuvent prendre en charge jusqu’à 64 utilisateurs. Mais pousser les GPU à ce niveau d’utilisation risque de nuire à la qualité de l’expérience. C’est pourquoi le constructeur recommande de s’en tenir à 32 utilisateurs pour des résultats optimaux. En maintenant le taux d’utilisation sous la barre des 80 %, Principled Technologies a pu faire tourner 96 postes de travail virtuels sur le PowerEdge r740xd, contre 64 sur le r730. Avec un seul serveur 2U, vous pouvez donc supporter 50 % d’utilisateurs supplémentaires. Une augmentation de la densité qui va permettre de consolider plusieurs serveurs et d’économiser de la place, de la maintenance et de l’énergie dans le datacenter.

Le rapport, dont les résultats complets sont accessibles en ligne, démontre la scalabilité du GPU. En théorie, ajouter deux ou trois processeurs devrait logiquement multiplier par deux ou trois les performances. Dans la réalité des faits, différents facteurs peuvent créer des goulets d’étranglement qui empêchent d’obtenir cet effet multiplicateur. Avec le Tesla M10, la scalabilité est parfaitement linéaire. L’équipe IT a la garantie que chaque GPU prendra parfaitement en charge 32 postes virtuels, ce qui lui permettra de configurer finement son infrastructure en fonction de ses besoins, sans avoir à surprovisionner. Et pour les organisations qui souhaitent aller encore plus loin dans l’évolutivité, le VDI est un des scénarios les plus adaptés à l’utilisation d’infrastructures hyperconvergées.

About the Author: Boris Espiand

Boris évolue depuis plus de 15 dans le milieu du VDI et des clients légers. Il a couvert plusieurs territoires au sein de Wyse, puis a rejoint Dell en 2012 en tant que Sales Specialist, toujours dans le domaine du VDI et des clients légers. Il accompagne aujourd’hui les grands comptes dans cet aspect particulier de la workforce Transformation.