Hyperconvergence et VDI : pourquoi ça marche ?

Hyperconvergence et VDI : pourquoi ça marche ?

Le VDI est un usage couramment cité des systèmes hyperconvergés. Mais pourquoi les deux technologies se marient-elles si bien ?

L’un ne va pas sans l’autre. Dès lors que l’on évoque les nouvelles infrastructures hyperconvergées (ou HCI, pour Hyper-Converged Infrastructure), le VDI (Virtual Desktop Infrastructure) est inévitablement cité comme un des scénarios d’usage les plus adaptés. « Le VDI est l’une des premières applications qui ont fait le succès de l’hyperconvergence », écrit par exemple LeMagIT. « L’hyperconvergence […] pourrait donner un nouveau souffle au VDI », considère pour sa part NetworkWorld. Les deux technologies seraient donc mutuellement profitables et doperaient réciproquement l’adoption l’une de l’autre. Quelles sont les raisons de cette entente ?

Note : Pour ceux qui ne seraient pas encore familier avec les systèmes HCI, je vous recommande, avant d’aller plus loin, la lecture de cet article pour tout savoir sur l’hyperconvergence.

  • Commencer petit

L’un des avantages de l’hyperconvergence réside dans son évolutivité. Les ressources de calcul et de stockage ainsi que les capacités réseaux sont virtualisées pour constituer un pool qu’il est possible d’étendre en ajoutant un nœud supplémentaire. Dans un scénario VDI, cela permet de commencer petit avec quelques dizaines de postes, et donc par la même occasion de réduire l’investissement de départ, puis d’ajouter simplement et rapidement des postes de travail virtuels par la suite pour accompagner la croissance du nombre d’utilisateurs.

  • Réduire la complexité

Mettre en place une infrastructure de postes de travail virtuels réclame des compétences spécifiques dont les entreprises ne disposent pas toujours. Miser sur une appliance hyperconvergée permet de limiter la complexité en optant pour une plateforme plus simple à administrer grâce à son caractère tout-en-un mais aussi en raison de sa configuration spécifiquement conçue pour cette utilisation. C’est le cas par exemple de la série V de la famille Dell EMC VxRail, qui intègre des processeurs graphiques (GPU) servant à améliorer l’affichage des bureaux virtuels. Avec 3 GPU, le PowerEdge r740xd est notamment capable d’exécuter près de 100 postes de travail sur 2U.

  • Optimiser les ressources

Tous les utilisateurs de postes de travail virtuels n’ont pas les mêmes besoins. En fonction des applications utilisées (bureautique, développement, CAO…), les ressources nécessaires côté serveur peuvent être très variables. La souplesse de gestion des ressources dans un environnement HCI permet aux administrateurs d’allouer simplement la bonne quantité de ressources selon les utilisateurs et d’optimiser ainsi au maximum l’utilisation du système.

  • Eviter le « boot storm »

C’est un des problèmes bien connus des environnements VDI : le boot storm, ou tempête de démarrage. Ce phénomène se produit lorsque tous les postes virtuels doivent être lancés simultanément, au moment où les collaborateurs de l’entreprise commencent leur journée de travail. La multiplication des accès crée un goulet d’étranglement au niveau du stockage et ralentit considérablement le démarrage. Avec l’hyperconvergence, il est non seulement possible de provisionner la bonne capacité de stockage, qu’il s’agisse de disques traditionnels, de supports flash ou d’un mélange des deux, mais également d’utiliser la déduplication pour éviter le problème. Les environnements de travail étant souvent très similaires, les blocs de données utilisés par les machines virtuelles peuvent être dédupliquées très efficacement. Cela réduira la quantité de stockage nécessaire, mais également d’accélérer les démarrages. Lorsque la première VM démarrera, ces blocs dédupliqués seront placés en cache. Toutes les machines virtuelles qui seront lancées ensuite accéderont aux mêmes blocs. Pour avoir un aperçu des bénéfices, jetez un œil à ce billet de blog qui analyse la vitesse de démarrage de 888 postes.

Hyperconvergence et VDI font donc assurément bon ménage. Selon les chiffres d’IDC, le marché des systèmes hyperconvergés aurait atteint 3,7 milliards de dollars en 2017, soit une hausse de 64,3 % par rapport à 2016. Et d’après un rapport de l’analyse Research and Markets, les infrastructures VDI devraient quant à elles connaître une croissance moyenne de 27 % entre 2017 et 2023. L’un n’est probablement pas étranger l’autre.

About the Author: Jean-Sébastien Volte

Jean-Sébastien est Brand Manager des offres Serveurs et Réseaux chez Dell EMC France.