Le nouveau Latitude 2 en 1 mis à nu

Latitude 7400 2 en 1

Alors que les attentes des professionnels n’ont jamais été aussi élevées, le processus de conception d’un ordinateur s’apparente à un véritable casse-tête pour conjuguer performances et design sans sacrifier l’autonomie ou la connectique. Démonstration avec le Latitude 7400 2-in-1.

Chaque année, le CES est l’occasion de dévoiler les innovations sur lesquelles les ingénieurs et designers ont planché pendant de nombreux mois. Lors de la dernière édition, le Latitude 7400 2 en 1 a attiré tous les regards, notamment grâce à sa capacité à s’allumer automatiquement lorsque l’utilisateur s’approche. Mais avant d’arriver sous les projecteurs de Las Vegas, le produit a effectué un long voyage et surmonté de nombreux enjeux techniques. Chaque millimètre carré de la machine a dû être repensé afin de rester fidèle au design prévu, sans réaliser le moindre compromis sur la taille, la sécurité, la connectique ou l’autonomie.

L’effet « XPS »

En 2015, la lancée du Dell XPS a fait l’effet d’une « petite bombe » dans l’univers high tech, en faisant rentrer un écran 13 pouces dans un châssis traditionnellement réservé aux écrans 12, voire 11 pouces, grâce à des bordures d’une finesse inédite. Confronté à la tendance des machines toujours plus fines, Dell a imposé de nouveaux standards et pris une belle avance dans la course au design, que les concurrents tentent depuis de rattraper.

De son côté, la gamme Latitude a longtemps tiré sa force de sa performance, sa facilité de gestion et sa sécurité. Mais comme l’a constaté Michael Dell, ce n’était pas encore suffisant. « Quand je rendais visite à des clients qui avaient des Latitude et des XPS, ils me demandaient “Pourquoi je ne peux pas avoir ça, dans ça ?” », explique le PDG de Dell Technologies.

À l’époque, le format du XPS ne lui permettait pas d’intégrer toutes les caractéristiques demandées par les entreprises. La webcam en bas de l’écran était déjà rédhibitoire pour beaucoup d’utilisateurs, sans compter l’absence d’antenne 4G, de lecteur de cartes ou encore de ports HDMI et USB type-A. Si concevoir le Dell XPS était un défi, la nouvelle série Latitude 7000 faisait véritablement office de pari fou : créer une nouvelle icône de design tout en conservant le niveau de productivité auquel les clients font confiance depuis 25 ans.

Ingénierie en chaîne

Rester engagé dans une vision claire sans jamais s’en écarter est la clé de la réussite. L’équipe a figé dans le marbre son objectif, à savoir proposer un haut niveau de performance et de design dans le plus petit châssis 14 pouces 2 en 1 au monde et investir dans la création d’un nouvel écran qui supporte un stylet actif, intègre une webcam dans le bord supérieur ainsi qu’un capteur capable d’exploiter Windows Hello d’une façon encore jamais vue sur le marché. Toutes les décisions à venir devront respecter ce contrat de base. Les fondamentaux comme l’autonomie de la batterie, l’ergonomie et la performance sans fil ne devront pas simplement se maintenir, mais être considérablement améliorés. Quand l’équipe de designers a commencé à rencontrer des obstacles d’intégration, la réponse classique aurait été d’augmenter l’épaisseur ou d’abandonner certaines fonctions. Ici, elle se cramponne à ses objectifs et cherche à optimiser chaque élément.

Le châssis en aluminium taillé au diamant s’annonçait remarquable mais il posait problème pour les antennes WiFi et LTE. L’aluminium crée en effet des interférences avec les signaux radio et le Latitude 7400 2 en 1 doit maintenir un excellent signal quelle que soit la position de la charnière à 360 degrés. L’utilisation d’une bordure en plastique plus large pour entourer l’affichage aurait pu être une solution pour loger les antennes, mais l’équipe restait déterminée à ne pas faire ce genre de concession. Il a donc fallu créer des antennes polymères à réglage dynamique avec des éléments en cuivre plaqué or, positionnées à la base, entre les charnières, offrant une connexion LTE gigabit et triplant presque la performance WWAN de la génération précédente.

Problème réglé ? Pas tout à fait. Car ces antennes ont entraîné une réaction en chaîne de changements. Le système de refroidissement à dû être repositionné au centre de la carte mère pour maintenir la performance et augmenter la densité. Une modification qui risquait de nuire à l’expérience utilisateur. L’équipe a donc modifié le code du système de gestion de l’alimentation afin qu’il fonction de paire avec le gyroscope intégré. Ainsi, le système sait s’il est posé sur une table et peut fournir toute sa puissance, ou s’il est installé sur les genoux de l’utilisateur et doit donc limiter la température.

Pour améliorer l’efficacité du refroidissement, l’équipe a utilisé un caloduc à mèche composite frittée. Mais pour maximiser le flux d’air dans un châssis aussi dense, elle a aussi dû concevoir un ventilateur plus compact à base de polymère à cristaux liquides, une résine similaire au Kevlar utilisé dans les gilets pare-balles, qui permet de créer des pâles d’une épaisseur de seulement 0,3 mm. Et pour s’assurer que la chaleur était éjectée hors du châssis et non absorbée, les concepteurs ont fait appel à un isolant Gore de seulement 0,1 mm d’épaisseur, identique à celui utilisé par la NASA sur la sonde Stardust.

Optimisé dans les moindres détails

La ligne directrice est donc tenue jusqu’ici. Mais le Latitude est un 2 en 1. Pour faire de la place à la charnière rotative, la plupart des appareils du marché réduisent la taille de la batterie ou augmentent l’épaisseur du châssis. Hors de question de transiger ici. L’ancienne batterie 60 Whrs de la précédente génération est donc remplacée par une version plus généreuse de 78 Whrs. Combiné à l’utilisation d’un écran basse consommation et à une gestion dynamique de l’alimentation, cette configuration donne naissance au 14 pouces 2 en 1 à la plus longue durée de vie du marché.

Quoi d’autre ? Le module NFC a été déplacé sous le pavé tactile. Cela vous semble anecdotique ? Ça ne l’est pas, bien au contraire. Ce changement influe directement sur la carte mère. L’équipe tenait absolument à intégrer plusieurs ports USB Type-A et Type-C. La disposition du circuit imprimé et le blindage électromagnétique ont donc été modifié pour créer la carte mère la plus dense que Dell ait jamais intégré à un ordinateur portable.

Le clavier et le pavé tactile ? Le clavier du nouveau Latitude dispose d’une course légèrement augmentée d’une nouvelle disposition des touches plus espacée afin d’améliorer le confort et de réduire la fatigue de frappe. Le nouveau pavé en verre offre une friction parfaitement maîtrisée et le clic est audible pour l’utilisateur, tout en restant discret pour les collaborateurs autour. ? Chaque détail compte ! Et parce que le format 2 en 1 permet un usage en mode tablette, ce n’est pas un mais deux aimants qui ont été intégrés, afin que le stylet puisse être attaché de n’importe quel côté de l’appareil.

Quid de la charnière ? Aucune de celle fabriquée par Dell jusqu’alors ne répondait aux critères fixés pour le Latitude 7400. Le nouveau système minimise donc autant que possible la hauteur à l’ouverture, car nous savons tous que la personne assise devant vous dans l’avion va incliner son siège au maximum. Autre problème, l’ouverture devait pouvoir se faire avec un seul doigt mais tout en garantissant la rigidité de l’écran une fois celui-ci déplié. Les ingénieurs ont donc mis au point une charnière à couple variable. L’ouverture réclame un effort réduit au départ, puis se raidit une fois l’angle de 90° atteint. Ainsi, l’écran ne bouge pas lorsque vous produisez une pression dessus. Les prototypes présentés au CES ont d’ailleurs servi de cobayes pour ajuster très précisément le niveau de résistance avant le lancement officiel.

Enfin, n’oublions de mentionner que les ingénieurs Dell ne travaillent pas seuls. La fonction Express Sign-in, qui a ébloui les premiers testeurs en permettant de détecter la présence de l’utilisateur pour démarrer automatiquement l’appareil, ou à l’inverse, de le verrouiller immédiatement lorsque celui-ci s’éloigne, est née de l’étroite collaboration avec les équipes Intel. Mais c’est une autre histoire.

About the Author: Karim Manar

Karim Manar est Enterprise Marketing Lead chez Dell Technologies France.