Navires, éoliennes, robots… bienvenue dans l’internet des grands objets

Navires, éoliennes, robots… bienvenue dans l'internet des grands objets

Les entreprises n’hésitent plus à se saisir de l’IoT pour développer d’ambitieux scénarios d’utilisation.

L’édition 2019 du CES a cette année encore fait la part belle a une multitude d’objets connectés, du plus innovant au plus saugrenu. Brosse à dent, sonnette ou même sex-toy, le grand show mondial de l’électronique grand public continue de dépeindre l’avenir de notre quotidien. Mais ce serait faire largement fausse route que de limiter le monde de l’internet des objets à ses plus simples appareils. L’IoT peut prendre une toute autre dimension avec des procédés technologiques et industriels qui permettent non seulement d’améliorer le fonctionnement d’une organisation mais aussi de créer de nouveaux business. Le meilleur moyen de s’en rendre compte est d’observer ce qu’il se passe dans différentes industries.

Transports : il était un grand navire

Les gigantesques navires qui transportent des tonnes et des tonnes de marchandises à travers les océans sont eux aussi des (gros) objets connectés. Le marché des communications maritimes devrait dépasser la barre des 3 milliards de dollars d’ici 2020. Alors que 80 % des volumes mondiaux de marchandises transitent par voie de mer, assurer la traçabilité et le monitoring de ces bateaux et de leur cargaison est une préoccupation de plus en plus grande pour optimiser les flux logistiques, garantir la qualité des produits ou encore sécuriser les échanges. La nécessité de connecter ces géants des mers à des infrastructures bien implantées sur la terre ferme est en plus en plus prégnante. C’est pourquoi une société comme Navarino a intégré en OEM des serveurs Dell EMC PowerEdge dans son offre Infinity Cube. Les données collectées au sein du navire sont segmentées et compressées avant d’être envoyées vers la rive. Un premier niveau de traitement effectué directement à bord qui permet d’accélérer les transferts.

Dans le secteur du transport, la voiture autonome est également un des plus grands représentants des objets connectés. Mais on pourrait aussi citer les avions de ligne bardés de capteurs pour, notamment, réduire leur consommation énergétique. Dans un autre registre, plus sportif, la Formule 1 de l’écurie McLaren est probablement un des objets connectés les plus rapides du monde.

Énergie : l’IoT dans le vent

Vous les avez inévitablement déjà croisées sur votre route. Hautes d’une centaine de mètres et dotées de larges pâles rotatives, les éoliennes parsèment la France pour alimenter plusieurs millions de foyers en électricité. Et même perdus en pleine nature, ces objets connectés ailés ne cessent de transmettre des informations, avec deux principaux objectifs : le premier est d’améliorer le pilotage des installations afin que la production soit la plus proche possible des besoins. En recueillant et analysant des données sur la vitesse du vent, les prévisions météorologiques ou encore la production en cours, il est possible d’anticiper l’évolution des besoins afin d’éviter les situations de surproduction ou de sous-production. C’est ce qu’explique Sastry Malladi, CTO de FogHorn Systems, dans la vidéo ci-dessous. La société exploite une passerelle Dell Edge Gateway dédiée à l’IoT comme point d’ancrage pour sa technologie d’analyse temps réel Insight. L’autre grande utilisation des données est la maintenance prédictive. Les capteurs effectuent des relevés précieux sur les différents composants qui forment l’éolienne et alertent les techniciens lorsqu’une pièce doit être changée ou qu’un équipement semble dysfonctionner.


On aurait également pu citer dans le secteur de l’énergie le cas des plateformes pétrolières connectées, gigantesques infrastructures offshore qui mesurent par exemple en continue les débits d’extraction de pétrole et le nombre de barils de brut remplies.

Industrie : les robots en action

Ce sont les objets connectés du futur. Mais ils sont d’ores et déjà parmi nous. La robotique ne cesse de faire des progrès et lorsqu’on associe les innovations de pointe de l’automatisation avec celles de l’IoT, les résultats peuvent être remarquables. La société canadienne Otto Motors a créé des robots autonomes capables de porter des charges pesant jusqu’à 1500 kilos et de les transporter selon les besoins des employés. Ces puissants objets connectés se déplacent seuls dans les usines et entrepôts en évitant les obstacles, peuvent recevoir des ordres depuis une application mobile, transmettent des données utiles pour optimiser la maintenance, mais surtout, collectent en permanence des informations business au gré de leurs mouvements. L’activité des robots, c’est celle de l’entreprise. En l’analysant, elle peut donc tirer des renseignements précieux sur ses pics d’activité saisonniers, sur les marchandises les plus consommées ou encore sur les flux de matériaux. Autant de données qui peuvent permettre ensuite de transformer l’organisation pour gagner en efficacité.


Agriculture : l’ère du cow computing

Bien que terme « objet » serait bien malvenu ici, il existe dans l’agriculture des biens connectés d’un genre un peu particulier. Grâce à des puces RFID, Chitale Dairy, le plus grand producteur laitier d’Inde, a relié 200 000 vaches directement au cloud. Les éleveurs sont informés en permanence du comportement de leurs animaux. Ils peuvent ainsi adapter au mieux l’alimentation en fonction de leurs besoins, contrôler les programmes de vaccination ou encore accompagner attentivement les périodes de gestation.

Le monde de l’internet des objets est grand. Très grand. Quelques capteurs bien positionnés suffisent à collecter des informations précieuses sur des objets de n’importe quelle taille, du plus infime au plus démesuré. Le tout est d’être en mesure de déployer de l’intelligence au plus près de la source des données, et ce quelles que soient les conditions extérieures (poussière, humidité, températures extrêmes, chocs, etc….). Ensuite, le potentiel est illimité.

About the Author: Philippe Dosset

De Formation Ingénieur, Philippe Dosset a 25 ans d’expérience dans l’activité service et vente de solutions. Il rejoint Dell en 2001 pour développer l’activité Stockage chez Dell. Entre 2004 et 2010, Il dirige l’activité Solutions sur les grands comptes pour la France, créé l’activité service et développe la couverture régionale vente et service. L’activité Solution chez Dell est l’ensemble des Produits et Services comprenant le stockage, les Serveurs, le Networking et le Software permettant d’offrir une offre d’infrastructure globale aux clients Dell. Entre 2010 et 2014, il développe l’organisation stockage pour les plus grands comptes de Dell (Global 500) suite aux différentes acquisitions et est également chargé de l’activité Solutions G500 sur un périmètre Européen. Entre 2014 et 2017, il prend la responsabilité commerciale Europe du business avec les Systèmes Intégrateurs, redéfini le Go To Market et les partenariats avec ces grands acteurs du Service. Depuis 2017, il a en charge la vente des infrastructures pour la France au sein de la nouvelle entité DELL EMC. DELL EMC France est passé depuis le numéro #1 sur l’infrastructure (Stockage, Convergence, Serveur et Open Networking).