Terminaux durcis : pourquoi vous avez tort de les prendre à la légère

Terminaux durcis : pourquoi vous avez tort de les prendre à la légère

Vous les croyez trop coûteux ou réservés à des usages extrêmes ? Pourtant, les appareils durcis peuvent répondre aujourd’hui à de nombreux besoins, même très classiques, et même faire baisser vos coûts !

Vaut-il mieux payer plus cher pour un appareil qui durera plus longtemps ou miser sur une machine moins coûteuse, quitte à la remplacer plus rapidement ? Ce dilemme est celui du « rugged ». Ces terminaux durcis, conçus pour résister à des conditions d’utilisation inconfortables, voire extrêmes, sont parfois injustement ignorées par des organisations qui auraient pourtant tout intérêt à les examiner de plus près. En premier lieu, il convient de faire un rappel important : non, utiliser un terminal durci n’est pas l’apanage des militaires. En réalité, ils sont mêmes minoritaires parmi les utilisateurs de ce type d’ordinateurs. Les techniciens de maintenance, le personnel médical ou encore les logisticiens sont parmi les grands adeptes du rugged. Une boutique où l’on vend par-dessus le comptoir étant déjà un milieu à risque pour un laptop ou une tablette classique, le spectre des champs d’applications est infini. Le développement toujours plus rapide des usages mobiles, le nombre de professionnels qui pourraient tirer profit de ces appareils résistants aux chocs, à l’eau, à la poussière ou encore à la chaleur ne cesse d’augmenter. Toute personne utilisant régulièrement son ordinateur portable à l’extérieur ou se déplaçant avec sa tablette dans un point de vente peut être intéressée par un appareil capable d’encaisser sans broncher une chute au sol ou une projection d’eau. L’objectif étant que les immobilisations de matériels soient proche de zéro et la productivité au top.

Gare à la chute !

Concrètement, pour savoir si votre entreprise compte dans ses rangs des utilisateurs potentiels d’appareils durcis ou semi-durcis, la méthode est plutôt simple. Il suffit de tenir à jour un tableau avec le taux de casse. Si une population affiche un taux particulièrement élevé, c’est qu’il est peut-être nécessaire de revoir la politique d’équipement. Le cabinet VDC Research s’est intéressé à la durée de vie des appareils utilisés dans des environnements délicats.

Rugged TCO

Les appareils durcis affichent un taux de panne annuel quatre fois inférieur aux PC standards (4 % contre 17 %) et seulement 18 % sont remplacés au bout de 3 ans, contre 83 % pour les machines classiques utilisées en milieu inapproprié ou hostile. Principales causes de panne ? Sans grande surprise, la chute arrive largement en tête des réponses, citée par 85 % des répondants, suivie par l’intrusion de liquide au sein de la machine (48 %). Nul besoin d’être dans une zone de guerre pour être confronté à ce type de problème.

Penser TCO

Le principal frein à l’adoption d’un « rugged » est le surcoût au moment de l’acquisition. Pourtant, il suffit là aussi de prendre un peu de hauteur pour s’apercevoir que le durci n’est en réalité pas aussi coûteux qu’on le pense. Car un appareil qui casse, ce n’est pas qu’une machine à remplacer. C’est aussi un professionnel qui ne peut plus travailler. C’est un déplacement qu’il faudra refaire. Ce sont potentiellement des données perdues. Ce sont des administrateurs systèmes qui devront configurer un nouveau PC. Et tout ceci représente un surcoût qui peut être bien supérieur à celui qu’aurait engendré l’achat d’un appareil plus résistant. Sur une période de 5 ans et à configuration équivalente, le coût total de possession, ou TCO (Total Cost of Ownership), d’un ordinateur portable durci ou d’une tablette durcie est même deux fois inférieur à celui d’un non-durci.

Si vous avez l’habitude de voir défiler les écrans cassés et les claviers noyés, il peut donc être intéressant d’intégrer les produits renforcés dans votre réflexion. D’autant que l’offre s’est étendue ces dernières années, avec différents formats (laptops, pc convertibles, tablettes) et différents niveaux de protection permettant de répondre à plus grande amplitude de besoins. La gamme Dell Latitude par exemple, comporte deux appellations : « rugged » et « rugged extreme », selon le degré de résistance attendu. À l’ère de l’ultra-mobilité, vous auriez raison de les envisager et il y aura forcément un terminal parmi ceux-ci qui vous feront faire de substantielles économies de budget et d’ennuis au bout du compte.

About the Author: Antoine Ferraz

Antoine Ferraz a 20 ans d’expérience dans l’IT avec un focus sur les Postes Clients et les terminaux tactiles en particulier. Photographe et voyageur, il met toutes sortes de terminaux à l’épreuve et il côtoie au quotidien l’innovation technique tout comme la résolution des problématiques clients dans leur choix stratégiques informatiques.