Tout savoir sur l’hyper-convergence

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Hyper-convergence. Qu’est-ce qui se cache réellement derrière ce mot presque barbare ? Un véritable phénomène : au troisième trimestre 2017, les ventes de systèmes hyperconvergés ont affiché une croissance de 68 %, passant la barre du milliard de dollars de revenus, contre 597 millions sur la même période en 2016 (IDC). Tout indique que la tendance devrait se poursuivre en 2018. Pour ceux qui seraient passés à côté de cette innovation, voici les fondamentaux de cette technologie.

Le besoin
L’infrastructure traditionnelle en silos crée des problèmes d’hétérogénéité, d’évolutivité et de gestion. Déployer une nouvelle application ou migrer vers une nouvelle plateforme peuvent devenir des opérations longues, complexes et coûteuses à mettre en œuvre. À l’heure du cloud et de l’IT-as-a-Service, les services informatiques se doivent de répondre plus rapidement que jamais aux besoins business.

Le principe
Les solutions HCI (Hyper-Converged Infrastructure) reposent sur des serveurs x86 standards (PowerEdge) auxquels on appose une couche supplémentaire de virtualisation pour le calcul, le stockage et le réseau. Le tout automatisé via des outils de centralisation et d’orchestration. On se passe ainsi totalement du stockage SAN au profit des disques présents dans les serveurs. Les ressources du cluster sont réunies dans un pool global et évolutif.

Le contexte
Pourquoi prendre cette voie aujourd’hui ? Tout simplement parce que l’évolution des composants offre désormais la performance nécessaire : processeurs multicœurs, supports SSD haute capacité et surtout réseau Ethernet 10 gigabits qui offre la bande passante suffisante pour gérer les transactions entre les nœuds rapidement et avec une faible latence.

L’adoption
L’hyper-convergence n’est pas un effet de mode mais bien une innovation de fond vers laquelle se tournent de nombreuses entreprises. Selon une étude réalisée en décembre 2017 par Interop ITX, auprès de responsables infrastructure, 65 % indiquent avoir déjà déployé cette technologie ou prévoir de le faire. Ce qui change actuellement est la typologie de déploiement. Jusqu’à présent, les projets HCI étaient assez restreints et concernaient des sites de taille réduite comme des bureaux distants ou des succursales. Désormais, la grande majorité des installations se font sur des datacenters centraux.

Les avantages
Premier bénéfice : l’agilité. Les entreprises disposent d’une infrastructure qu’elles peuvent mettre en œuvre facilement et rapidement. Si les besoins augmentent, il n’est plus nécessaire de se demander s’il reste de la place dans la baie, s’il faut changer les contrôleurs ou s’il convient d’ajouter des nœuds et comment les relier. Dans un environnement hyper-convergé, vous ajoutez un nœud, qui vient automatiquement s’intégrer au pool global. L’administration est également simplifiée grâce à une console centralisée qui va permettre à une seule équipe de gérer l’ensemble du système.

Le coût
Les solutions HCI diminuent le coût total de votre infrastructure. En réunissant tous les composants dans un seul boîtier, les entreprises peuvent économiser jusqu’à 50 % des coûts d’alimentation et 25 % des coûts de refroidissement. La réduction de l’espace au sol peut également générer des gains importants pour toutes les organisations qui payent un hébergement chez un partenaire.

L’usage
Non, le HCI n’est pas réservé au VDI. S’il est vrai que la virtualisation des postes de travail est un scénario idéal pour l’hyper-convergence, tous les éditeurs majeurs d’applications professionnelles supportent aujourd’hui ce type de déploiement (Microsoft, VMware, Oracle, SAP, Red Hat, Docker, Open Stack…). À vous de trouver votre scénario en 2018.

About the Author: Sébastien Verger

Sébastien Verger est CTO France de Dell Technologies. Technologue dans l’âme et porte-parole Dell Technologies, il intervient quotidiennement auprès de nos clients, d’événements marché et de conférences de presse pour mettre en perspective les évolutions technologiques majeures et leurs impacts sur les systèmes d’information des entreprises. Sébastien a rejoint EMC en 1999 en tant qu'avant-vente grand compte. Il a exercé des responsabilités de management, contribué au développement du pôle d’expertise et fut un acteur clé de la mise en place d’une organisation avant-vente résolument tournée vers les Partenaires et le segment Commercial. Précédemment, il a exercé des fonctions commerciales chez Sequent.